Ce projet peut être attribué á un groupe de 3 étudiants
Face aux problématiques du changement climatique et de la hausse du niveau marin, le projet OdySéÎles s’intéresse à différentes îles, notamment Yeu et Noirmoutier, pour tester des scénarios écologiques, politiques et économiques et étudier leurs conséquences, afin de déterminer de manière collaborative les trajectoires et solutions les plus pertinentes pour leurs territoires.
Dans ce contexte, le laboratoire GeF travaille depuis quelques années sur un Indice de Complexité Foncière (ICF) dont l’objectif est d’aider le décideur à appréhender les potentiels points de complexité du parcellaire soumis aux risques littoraux, en vue d’une recomposition spatiale.
Le TFE d’Elise DELACOTTE, soutenu en 2024, a permis d’aboutir à une méthodologie de calcul de l’ICF qui s’appuie en grande partie sur les données « fichiers Fonciers ». Un problème soulevé dans ces travaux est relatif à la fiabilité de certaines variables qui a une répercussion sur la qualité de l’ICF ainsi qu’à l’absence de certaines informations indispensable au bon calcul de l’indice.
Ce projet vise à appliquer des techniques avancées de traitement, de correction et de fusion de données en utilisant les systèmes d’information géographique (SIG) et en mobilisant plusieurs bases de données. Les étudiants traiteront notamment des données attributaires liées aux parcelles et locaux des Fichiers fonciers dont plusieurs des variables présentent des fiabilités faibles à moyenne, en mobilisant des bases de données telles que la BD TOPO, qui donne des éléments d’occupation du sol, et la base IMOPE, base de données de référence des bâtiments au niveau national.
Ces traitements permettront de corriger et enrichir les données des fichiers Fonciers en vue de leurs mobilisations dans le calcul de l’ICF.
L’information sur l’occupation des sols, caractérisée par une fiabilité faible, est mobilisée dans le volet « Usage » de l’ICF car elle peut être, en cas d’exploitation professionnelle, source de complexité pour une éventuelle délocalisation.
L’information sur les baux de location est aussi importante mais manquante dans les fichiers Fonciers. Une méthode de construction d’une base de données des baux d’habitation a été mise en œuvre dans le TFE mais est basée sur une approche méthodologique comportant une certaine incertitude. La données IMOPE pourra être mise à profit pour améliorer cette approche.
Ces traitements permettront de produire des résultats analytiques via des logiciels tels que ArcGIS Pro, PostgreSQL et QGIS.
Étapes du projet :
1. Prendre en main les Fichiers fonciers et comprendre la méthodologie mise en place pour le calcul de l’ICF (TFE d’Elise DELACOTTE, 2024.
Pour les Fichiers fonciers, voir par exemple :
https://doc-datafoncier.cerema.fr/doc/guide/ff
2. Mettre en place une méthodologie mobilisant d’autres données pour corriger les données en lien avec le type d’occupation des sols des Fichiers fonciers (attribut cgrnum de la subdivision fiscale) via des scripts SQL, ArcGIS Pro, QGIS ou Python.
• Par exemple le type « SOL » peut caractériser une partie de parcelle qui est en réalité une surface en eau (type « EAUX »). Une analyse de données par superposition avec la BDTOPO peut permettre de détecter et corriger ce type d’erreur.
• Suite aux modifications réalisés, mettre à jour les informations associées (groupe de culture dominant sur la parcelle, surfaces artificialisées)
3. Mettre en place une méthodologie, via des scripts SQL, ArcGIS Pro, QGIS ou Python, appuyée sur les données IMOPE, de construction d’une base de données des baux d’habitation et comparer les résultats avec ceux obtenus lors du TFE.
• En effet les baux d’habitation sont déduits de la base des DPE. Les DPE sont renseignés au niveau du bâtiment dans IMOPE, ce qui constitue une amélioration par rapport à la base des DPE utilisée dans le TFE où la localisation est plus aléatoire (en théorie à l’adresse).
4. Créer des cartes thématiques dans QGIS et ArcGIS Pro :
• Utilisation des SIG pour produire des cartes illustrant les modifications et les analyses réalisées (occupations du sol agricole, naturel, artificialisé, etc.).
5. (Si le temps le permet) développer, sous une forme automatisée si possible, le « volet social » de l’ICF sur lequel des réflexions théoriques ont été menées sans mise en œuvre (lien avec la visibilité et la distance à la mer, l’attachement au bien appréhendé par les travaux réalisés, le caractère principal ou secondaire et l’ancienneté de la propriété).
- Bases de données spatiales (PostGIS ou GDB) : base des fichiers Fonciers mise à jour, complétée et nettoyée, autres bases mobilisées et créées. - Chaînes de traitements : script ou modèle ArcGIS Pro/QGIS automatisant le processus de correction et de mise à jour des données, script ou modèle ArcGIS Pro/QGIS automatisant le processus de création d’une base de données des baux d’habitation. - Cartes thématiques : cartes finales représentant la répartition des différents types de fonciers et d’utilisation du sol, les surfaces artificialisées, voire résidentielles - Rapport final : Document analysant les résultats du projet, expliquant la méthodologie utilisée et proposant des recommandations pour l'usage des données dans des analyses futures.
- Maîtrise des logiciels SIG (QGIS, ArcGIS Pro) - Connaissance des bases de données spatiales (PostGIS) - Traitement de données en Python/SQL pour SIG - Intérêt pour le foncier ; droit
Besoin de postes informatiques : OUI
Logiciels particuliers requis :
QGIS, PostgreSQL ou ArcGIS Pro